Les Editions du Management

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Exemple de présentation complète d'une société, extraite
du Guide des SSII
de Pascal Caillerez
Quatrième édition : mai 2017

Sodifrance
Parc d’activités La Bretèche
35760 Saint-Grégoire
Tél. : 02 99 23 46 00
www.sodifrance.fr

Création : 1986
SA à directoire et conseil de surveillance au capital de 5 500 000 €

Actionnariat : HP2M (famille Mazin, dirigeants de Sodifrance et un groupe d’investisseurs financiers) 94,15 %, public 5,85 %

Responsables : Franck Mazin, président du directoire
Yoann Hébert, DG, membre du directoire
Yann Treal, DGA, membre du directoire
Frédéric Rivière de Précourt, DAF, membre du directoire

Effectif : 1 158 collaborateurs en France, total monde 1 255

CA : 84 M€ en France

Activités :
• Conseil
• Transformation digitale
• Data management
• Modernisation de SI
• Services pour les applications
• Services d’infrastructure

Secteurs :
Assurance 26 %
Banque 24 %
Tertiaire 22 %
Retraite, protection sociale et santé 19 %
Secteur public 6 %

Notre opinion
Sodifrance est une émanation de la société Cisi suite à une scission de l’agence rennaise. « Créé par mon père informaticien, Sodifrance comptait une dizaine de personnes et était spécialisé dans l’externalisation des paiements des banques régionales et dans le traitement des chèques avec l’agrément de la Banque de France, rappelle Franck Mazin, l’actuel président du directoire. Petit à petit, elle est devenue une SSII, toujours versée dans le traitement du chèque, la monétique et les services informatiques, qui s’est introduite en bourse et employait jusqu’à 700 personnes. »

La belle histoire aurait pu se continuer ainsi. Or, le fondateur a brutalement disparu fin 1999, et, en tant qu’héritier, la famille a voulu poursuivre l’aventure. Elle a donc passé le flambeau au fils, plutôt spécialiste en économie avec son Bac +5. « Arrivé avec un œil extérieur, j’ai fait le constat qu’on était trop régional et trop diversifié. De plus, j’ai pressenti que le système des achats se mettrait en place avec des niveaux de salaires et de prix raisonnables. C’est pourquoi nous avons déjà créé une holding qui a fait une OPA en 1999 pour récupérer les titres éparpillés sur le marché. Puis la gueule de bois est arrivée fin 2001 avec le krach boursier des valeurs internet qui a brutalement rétabli l’équilibre entre l’offre et la demande. D’où la nécessité de se spécialiser sur des activités à forte valeur ajoutée. Nous nous sommes alors séparés de notre activité historique des chèques et monétique. » Cela s’est accompli dans la douleur, avec son lot de fusions, de ventes, et d’arrêts brutaux.
Dans la foulée, la recherche de valeur ajoutée passait par développer le service informatique et attaquer le marché parisien. Il représente aujourd’hui 70 % du chiffre d’affaires. « Il fallait capitaliser sur une offre différenciante pour fidéliser les clients. Nous avons ainsi mis l’accent sur notre capacité de modernisation et de migration des systèmes d’information. Notre équipe de R&D d’une trentaine de personnes et le crédit impôts recherche nous ont aidés dans cette démarche. » Alors s’est mis en place des méthodes et des outils pour faciliter ces activités, notamment pour les plateformes obsolètes comme Bull, les architectures client/serveur ou certains langages informatiques. « Nous proposons de reprendre l’ensemble des architectures d’un SI pour le moderniser. Cela a généré des contrats de plusieurs millions d’euros sur plusieurs années avec au bout du compte quelque soixante références sur douze ans. »

Une fois sa restructuration achevée, tous les projets de migration sont désormais opérés à Nantes dans un centre de services dédié en vue de mutualiser et de capitaliser sur les infrastructures, les experts et les outils. En outre, la société a ouvert un petit centre offshore en Tunisie pour des bouts de projet de développement comme les tests par exemple. En 2004, Sodifrance crée Mia-Software pour commercialiser ses solutions logicielles en ingénierie de modèles, notamment dans le domaine du Model Driven Engineering (MDE). Concomitamment, la société a acquis Api en juillet 2007 pour accélérer sa pénétration du marché parisien. Enfin, Sodifrance a noué un accord de partenariat avec le poids lourd Logica, racheté depuis par le Canadien CGI.
« Les grands comptes connaissent les limites des grandes SSII généralistes et se tournent plus souvent vers des spécialistes pour leurs travaux complexes. Aussi, notre ambition est-elle de dépasser les 100 M€ de chiffre d’affaires, avec plus de 10 % de croissance organique par an, et ce même en période de crise, souhaite le PDG. Pour ce faire, nous allons mettre l’accent sur l’offre Pacbase, la migration sur Rational d’IBM et renforcer notre offre migration, notamment pour sortir de Natural de l’éditeur allemand Software AG que les grands comptes jugent efficaces mais trop coûteux. »

Sodifrance connaît une bonne dynamique des activités récurrentes de TMA et de centre de services, ainsi que de la signature de nouveaux projets de développement. Les activités de conseil en architecture et en modernisation sous la marque Anteo Consulting poursuivent une forte croissance.

Néanmoins, Franck Mazin reste vigilant. Comme membre influent de Syntec Numérique, il assiste à un groupe de travail du syndicat professionnel sur évolution de l’image des ESN. « Le secteur connaît une désaffection des jeunes pour des carrières scientifiques et mathématiques. Je suis un ancien administrateur de l’école des mines et j’ai vu que les quotas pour l’informatique n’étaient pas remplis. Ceci conjugué à la versatilité des clients vu la crise, le court-termisme compte tenu des objectifs trimestriels et la mainmise des services achats sur les projets exigent une adaptation des ESN. Et celles spécialisées dans les télécoms avec la percée de Free et dans le secteur automobile avec la crise de PSA vont souffrir. Nous restons une variable d’ajustement des grands comptes malgré tout. On nous voit comme un sous-traitant mais la réalité est différente. Avec l’engagement forfaitaire, nous avons la responsabilité des SI des clients ce qui s’avère plus stratégique que proposer une logique de moyens. »

En 2016, Franck Mazin a tenu sa promesse d’atteindre les 100 M€ de chiffre d’affaires, grâce à une croissance externe. « On vient de faire l’acquisition de Netapsys, dont Yoann Hébert était fondateur et qui est devenu DG de l’ensemble. Ce rapprochement faisait sens avec un acteur de la transformation numérique, comme notre slogan l’indique. Nous passons d’un CA de 70 à 105 M€ de CA avec près de 1 300 collaborateurs. Nous avons un gisement de croissance organique assez fort. Strasbourg et Lyon commencent à bien marcher mais nous travaillons principalement en Ile-de-France. C’est pourquoi nous voulons aller plus loin en région avec peut-être une présence prochaine sur Bordeaux. » Déjà en 2015, l’ESN s’est implantée dans l’Est de la France avec l’acquisition de la Strasbourgeoise Osmoz et Heracles, sa filiale luxembourgeoise (maintenance et développements applicatifs pour les grands comptes locaux). Et ce sont 3 M€ de plus à son CA et une quarantaine de collaborateurs en plus.

Netapsys, née en 2004, est une société d’ingénierie informatique, experte en développements applicatifs basés sur les nouvelles technologies. Elle a réalisé un CA de 27,2 M€ pour 430 personnes. « Dès le départ, nous nous sommes positionnés sur la conception et la maintenance des applications du monde internet, confirme Yoann Hébert. Nous travaillons au forfait pour des solutions sur-mesure auprès de grandes administrations et des ETI, notamment en ce qui concerne des activités d’infogérance. »

Sodifrance réalise 2 M€ dans le logiciel. « Cela représente pour le moment une activité de niche mais il existe peu d’acteurs à forte dimension technologique, estime Franck Mazin. Notre activité logicielle a permis de nous déployer vers l’activité de service de proximité. Aujourd’hui, nos clients nous demandent de pousser le SI vers le monde digital. Nous avons ainsi désormais la capacité de s’adresser à tout type d’entreprises sur une offre élargie. Nous visons désormais un chiffre d’affaires de 150 M€ ! »

Pour lors, sur les neuf premiers mois de 2016, l’ESN a réalisé un chiffre d’affaires de 75,8 M€ (43 % de hausse sur la même période de l’an passé). À noter que la société a procédé à une augmentation de capital de 4,2 M€ à la mi-2016. Cela va fortifier sa capacité à se développer notamment par des rachats.

Recrutement, carrière et organisation interne :
La structure de pilotage opérationnel comprend un comité de direction mensuel composé de l’équipe dirigeante. Le contrôle et la gestion stratégique sont effectués par le directoire. Quant au conseil de surveillance, il assure le contrôle des grandes décisions stratégiques du directoire. Tout semble bien verrouillé. « Nous sommes structurés pour gérer un chiffre d’affaires allant jusqu’à 200 M€, affirme Franck Mazin. Le business reste bon et notre nouvelle dimension est très bien acceptée par les clients. Nous disposons d’un bon niveau managérial, ainsi que d’un bon système d’information. Il nous faut renforcer en revanche notre capacité de recrutement. »
En effet, « le turnover reste très fort, regrette Franck Mazin. Je crois que le turnover de crise est encore pire que celui habituel. Nous connaissons une très forte pénurie dans les profils de concepteurs de grands systèmes à Paris. Il n’existe pas de ressources car les grandes écoles n’assurent plus de formation. En plus, se greffe une surenchère salariale. » L’ESN cherche notamment des développeurs Java et sur Nantes et sur Paris, des chefs de projets, des architectes applicatifs et fonctionnels, des experts en infrastructures et des directeurs de projet assez pointus. « De manière générale, ces populations restent chez Sodifrance car ces compétences sont uniques. » Il est vrai qu’un bon moyen de lutter contre la difficulté de recruter reste l’acquisition, mais cela représente, bien sûr, un coût…

« Nous organisons surtout des formations techniques, poursuit-il. Nous embauchons beaucoup de jeunes non ou peu informaticiens mais possédant toutefois une culture scientifique forte pour les former aux grands systèmes sur une année. Le problème est de les garder. Pour y parvenir, nous favorisons l’évolution des collaborateurs en interne. En effet, je reste prudent quant aux recrutements externes dans le management même technique. Mais tout en sachant faire venir les collaborateurs de l’extérieur grâce à notre taille humaine et nos projets. »
« Nous espérons désormais embaucher jusqu’à 250 personnes. On sait que ça va être difficile, d’autant qu’il y a peu de femmes dans notre univers. Tout le monde n’a pas envie d’être un maillon de la chaîne anonyme, nous sommes à taille humaine. Nous sommes toujours en quête de jeunes diplômés. Ils représentent le tiers de notre effectif car notre activité au forfait nous permet de les former. C’est aussi avec eux que nous connaissons le plus de demandes. En effet, les profils sont assez jeunes car ce sont aussi de jeunes technologies que nous mettons en œuvre. De plus, ils nous apportent une certaine vision de l’entreprise. »

Pourtant, l’ESN ne mégote pas sur les incitations. Elle a créé le Sodiway, son modèle de management des compétences. Cela débute par la journée d’intégration, suivi par une offre de formation, de suivi personnalisé, un entretien individuel annuel et l’évolution du salarié au sein de l’entreprise. Elle procède, en outre, à des réunions, ateliers et autres salons pour se faire connaître. « Sur la marque employeur, nous sommes très présents dans les comités techniques, les salons et les forums par exemple. Nous organisons régulièrement des séminaires sur des sujets technologiques qui intéressent tout le monde. »

En pratique

Références :
Malakoff Médéric, MMA, MAAF, GMF, Société Générale, Diac, BNP Paribas, Crédit Agricole, l’Assurance maladie, ministère des Affaires étrangères, Sesam-Vitale, Vinci, Veolia, DCNS, Air France…

Tarifs :
Modalité : assistance technique 40 %, TMA 27 %, intégration/réalisation 18 %, conseil 9 %, édition de logiciels 3 %, infogérance/infrastructure 3 %

Recrutement :
Nombre annuel : 400 (Paris, Lyon, Nantes, Rennes, Tours, Angers, Le Mans, Strasbourg, Lille)
Profil : ingénieur études et développement (.Net/Java/IOS-Android/Mainframe-Cobol), intégrateur web (Wordpress, Drupal), chef de projet, architecte, webmaster/UX designer, consultant AMOA, ingénieur sécurité et réseaux
Contact recrutement : Stéphanie Rafanot : 01 70 64 27 33, recrutement@sodifrance.fr

Contact commercial :
Yann Tréal : 01 49 93 13 13, contact@sodifrance.fr

Implantations :
France : Paris, Lille, Strasbourg, Lyon, Aix-en-Provence, Orléans, Le Mans, Angers, Nantes, Brest, Rennes, Niort, Toulouse
À l’étranger : Tunisie et Madagascar


Présentation du guide

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